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Ce mois-ci : Actualités... du coton

Cette rubrique devrait paraître tous les mois, voir davantage, selon l'actualité. 
Vous y trouverez des nouvelles en rapport avec l'agriculture au Burkina Faso.

 

Ce mois-ci, nous vous donnons des informations sur la filière coton. Ces informations proviennent pour une part, du numéro 298 de la revue "afrique agriculture" de déc. 2001,

qui fournit de nombreuses informations sur cette filière.

 

Les bailleurs de fonds au secours de la filière coton ?

A l'heure où nous écrivons, ils semblent que partout les producteurs de coton sont payés normalement; donc 200 FCFA, au Burkina pour le premier choix. Les promesses sont donc tenues, malgré la chute des prix sur le marché mondial. Mais comme le coton est vendu à perte, la filière coton en Afrique de l'Ouest devrait accuser un déficit de l'ordre de 100 milliards de FCFA. Face à cette situation, l'Union Européenne, l'Agence française de Développement (AfD), les Pays-Bas et la Banque Mondiale ont décidé de voler au secours des compagnies cotonnières africaines, afin de sauver toute la filière.

"Nous avons, en effet, l'intention de réunir cette somme pour éviter le naufrage de la filière. Toutefois, il s'agit d'une intervention ponctuelle soumise à des conditions de manière à parvenir à des solutions à long terme" indique-t-on à l'AfD. Les États de la zone franc sont donc appelés à fournir des demandes de soutien assorties de perspectives d'assainissements. Cela concerne toute la filière, des producteurs aux compagnies cotonnières.

 On peut s'interroger : depuis la dévaluation du franc CFA, en 1994, les producteurs burkinabè sont informés dès le début de la campagne des conditions dans lesquelles ils sont invités à produire du coton : le prix des intrants et le prix auquel leur coton sera rémunéré. Cela a entraîné un développement certain de la production de coton en Afrique de l'Ouest.

Est-ce la fin d'un tel système ? Certains reprochent à ce système d'être détaché des cours du marché, aux risques de plonger les compagnies cotonnières dans de graves déficit.

Ils proposent "un prix administré minimum tenant compte de la conjoncture du marché et auquel une ristourne peut-être ajoutée en fin de campagne selon la tenue des cours mondiaux".

Mais avec un cours mondial à 550 FCFA peut-on se mettre d'accord sur un prix suffisamment rémunérateur pour les producteurs africains ? N'est-ce pas la loi du marché qui est faussée ? Si le prix bord-champ du Mali ou du Burkina est qualifié de "prix maximum" sans aucune relation avec le cours mondial (à juste titre, apparemment !), que dire du prix bord-champ européen qui dépassent les 700 FCFA ? 

Tant que les politiques d'aides "abusives" des pays industrialisés au profit de leurs agriculteurs seront maintenues, ils semblent difficile, voir impossible, de mettre en place des mécanismes satisfaisants en Afrique de l'Ouest. 

Aussi, nous sommes heureux d'apprendre qu'à "l'Afd, on ne semble pas opposé au principe d'un recours des pays africains contre l'Union Européenne et les Etats-Unis auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), afin de les contraindre à mettre un terme à cet excès de soutien. L'Inde pourrait sans doute s'y associer. En effet, la chute des prix payés aux petits producteurs et les méventes, signale le Financal Times, ont entraîné une vague de suicides sans précédents en milieu rural dans le Sud de l'État d'Andhra Pradesh.

Ajoutons pour finir, "qu'il est envisagé de mettre en place en Afrique un système d'assurance, soutenu par l'Union Européenne, pour pallier les chutes des cours. Cependant, cela sous-entend de conserver une certaine gestion intégrée de la filière au niveau de chaque État. 

 

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