a b c B u r k i n a

L'élevage : deuxième ressource du Burkina,
après le coton.

RESSOURCES ANIMALES

Une oxygénation de l'économie nationale

L'élevage au Burkina Faso est la deuxième mamelle de l'économie nationale. Le ministère des Ressources animales ( M.R.A.) entend non seulement se donner les moyens et le pouvoir pour se maintenir et se rendre utile dans cette position mais aussi et surtout, contribuer à la lutte contre la pauvreté. Comment ?

La problématique de l'exploitation rationnelle des ressources naturelles (terre et végétation ) fait croire à bon nombre de Burkinabè que l'élevage est mis au rebut parce qu'il crée toujours des conflits fonciers entre les producteurs qui se regardent bien souvent en chiens de faïence. Cet antagonisme, il est vrai ,aux dimensions quelquefois démesurées, ne permet pas toujours de connaître et de comprendre la politique d'élevage dans laquelle d'ailleurs se moulent aisément deux grandes actions opérationnelles d'importance majeure. Il s'agit d'une part, de la Note d'orientation du plan d'action de la politique de développement de l'élevage adoptée au mois de novembre 1997 et d'autre part, du Plan d'action et programme d'investissements du secteur de l'élevage (PAPISE ) adopté au mois d'octobre 2000.

C'est donc dire que le ministère des Ressources animales (M.R.A. ) souhaite vivement donner aux agriculteurs et particulièrement aux éleveurs une même compréhension de l'orientation nouvelle à travers l'introduction de thèmes novateurs dont l'impact des efforts communs restera visible. Un ministère, qui se configure et se conjugue avec l'attrait qu'exerce sur lui la force de la volonté politique du gouvernement. Passant de ministère délégué chargé de l'Elevage à ministère plein en 1997, le MRA convainc ainsi les autorités politiques de sa capacité à "inventer", selon les besoins de la réalité nationale, des concepts de rendement pour le développement de notre élevage . En effet, l'élevage se positionne comme le deuxième axe fondamental ( après le coton ) de l'impulsion du souffle de l'économie burkinabè. A preuve, pour l'exportation, il constitue en valeur près de 33 millions de F CFA par an ( en recettes nettes ,étant entendu qu'il est peu dépendant en intrants importés ) dont un tiers pour les cuirs et peaux. En revanche, les importations de produits laitiers ont représenté pour le Burkina des devises de plus de 4,2 milliards de F CFA en 2001. Pour le ministre Alphonse Dofinwiya Bonou, I'augmentation de la production nationale permettra de limiter ces importations et d'économiser des devises qui peuvent être utilisées dans les domaines comme la santé et l'éducation. De part sa position, I'élevage séduit aussi au sein du secteur primaire.

Avec ses 129,5 milliards de f CFA en 1998, il contribue à plus de 10% à la formation du P.l.B. (excepté la traction animale, le transport et la fumure organique). D'ailleurs, on estime à 5 milliards de f CFA sa contribution sous forme de traction animale. Quant aux recettes fiscales générées chaque année par l'élevage pour l'Etat, elles avoisineraient les 550 millions de f CFA.

L'exemple burkinabè séduit...

Avec ses 4,9 millions de bovins (bœufs ), 9 millions d'ovins (brebis, moutons ), 8,9 millions de caprins (chèvres ) et 23,1 millions de volaille, etc. en 2001, le cheptel burkinabè passe pour être un des plus importants de la sous-région. Selon une source officielle proche du ministère, le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Gabon projettent de passer un accord de coopération commerciale pour une demande de 50 tonnes de viande de gros ruminants par semaine. Aujourd'hui en quête d'une prospérité économique au double plan sous-régional et international, l'élevage burkinabè est en train de sortir de l'ornière pour se conformer aux exigences d'un élevage moderne hautement productif et créateur d'emplois. C'est ce qui explique sûrement cette charmeuse expérience d'importation de nouvelles races de bœufs des pays d'Amérique du Sud et de l'Europe dans la perspective de multiplier et de diffuser des bovins performants de races locales et exotiques .Le Centre national d'élevage et d'insémination artificielle (C.N.E.I.A.) à Loumbila dans l'Oubritenga en est un exemple. A voir plus loin, cette vision prospective du ministère des Ressources animales accompagne aussi "I'acte additionnel "signé par les chefs d'Etat africains le 19 décembre 2001 et qui encourage l'adaptation des systèmes de production et l'amélioration de l'environnement de la production, la fluidification des échanges, la gestion des ressources partagées (y compris la transhumance transfrontalière) et l'insertion de l'élevage dans le marché sous-régional et mondial.

En fait, le résultat de ce contenu dynamique impulsé à la politique de l'élevage ne devra pas être perçu seulement au niveau "macroéconomique". Il entre aussi et surtout dans le sillon de l'esprit du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (C.S.L.P.) qui souhaite justement "élargir les opportunités en matière d'emplois et d'activités génératrices de revenus pour les pauvres". S'inscrivant donc dans les orientations politiques et économiques de l'Etat, le secteur de l'élevage remplit effectivement un rôle essentiel dans l'alimentation (la viande et le lait ) des populations et constitue une source majeure de revenus monétaires pour une grande partie des "ruraux". On estime que 86% de la population active tire tout ou partie de ses revenus de l'élevage. En guise d'exemple, près de 500 millions de F CFA ont été réservés aux PPTE 2001-2002 (pays pauvres très endettés ) pour l'augmentation des revenus tirés du petit élevage, de l'embouche (engraissement du bétail ) et de la valorisation des cuirs et peaux, etc. Dans la même enjambée, 44 forages et 6 boulis ont été financés toujours aux PPTE 2001-2002 et 11 zones pastorales et 23 aires de pâtures délimitées...La loi d'orientation sur le pastoralisme en cours d'adoption reste aussi une question tout aussi majeure qu'actuelle.

Pour mieux apprécier les nouveaux défis, le ministre Alphonse Dofinwiya Bonou dès sa première nomination en 2000 dernier dans le gouvernement de M. Ernest Paramanga Yonli a été, régulièrement avec ses collaborateurs, en prise directe avec les réalités du terrain. Les visites des abattoirs frigorifiques, des marchés à bétail, des parcs de vaccination et des sites d'abreuvement, les rencontres-échanges avec les éleveurs, les groupements de femmes et les professionnels du secteur de l'élevage...ont permis davantage à M. Bonou de connaître les hommes et le terrain. Tous ces réajustements utiles opérés placent aujourd'hui le ministère des Ressources animales sur une ligne de crête enviable

Direction de la communication et de la presse
Ministère des Ressources animales
Idrissa NOGO

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