Imprimer

Quelques réflexions sur ces récoltes records !

Il y a quelques jours, le 9 mars 2011, le Ministre de l'agriculture du Burkina, M. Laurent Sedgo, a animé un point de presse sur la dernière campagne agricole. De son exposé il ressort un bilan global satisfaisant au niveau national avec une production excédentaire de plus de 1 million de tonne pour ce qui concerne les céréales.

Ainsi, la production céréalière nationale définitive est évaluée à 4 560 574 tonnes. En hausse de 27% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.

Intéressons-nous plus spécialement au mil (c'est-à-dire au petit mil ou millet), au sorgho (appelé aussi gros mil), au maïs et au riz.

Nous avons le tableau suivant :

Céréales

Tonnes

Mil

1 147 894

Sorgho

1 990 227

Maïs

1 133 480

Riz

270 658

Récolte de sorgho, dans un champ.Au champ, la récolte du petit milToutes ces productions sont en hausse par rapport à l'année dernière et par rapport aux cinq dernières années. Mais il est possible de pousser l'analyse plus loin, et notamment de comparer l'augmentation de la production de ces diverses céréales avec celle de la population.

Qui a dit que les entreprises familiales agricoles du Burkina ne sont pas capables de nourrir le pays ?

Ces bons résultats ont été rendus possibles grâce à une pluviométrie favorable. Mais aussi à des prix plus favorables aux paysans qu'il y a quelques années. A titre d'exemple, à l’heure actuelle, le sac de 100 kg de maïs se négocie à 15 000 F. En décembre déjà, il était à 12 000 F sur une grande partie du territoire.

Il est temps que les populations urbaines et le gouvernement se rendent compte que le choix de « nourrir la ville au moindre coût » ne peut remplacer une véritable politique économique, encore moins une politique agricole et alimentaire, surtout dans un pays dont la population est composée à 80% de paysans.

Paris, le 30 mars 2011
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

FaLang translation system by Faboba