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Ensemble, avec vous, nous irons plus loin...

… avec vous nous irons plus près...

Je n'arrivais pas à écrire cette lettre, qui, vous allez vous en rendre compte, a un caractère spécial, quand j'ai reçu un petit mot de l'Espagne, je devrais dire de Catalogne (Catalunya). Il me remerciait pour la lettre 433) Agrocarburant : le jatropha et ses effets pervers. Il disait tout simplement : « Merci, Maurice, de vous êtes déplacé pour voir sur place et de nous avoir raconté. Nous avons fait grande difusion. » Un remerciement (ou une réaction), même bref, cela fait toujours plaisir, cela encourage.

Ce petit mot venu de Catalogne, en ciblant les déplacements qu'elle suppose, m'aide à vous dire tout simplement : « La rédaction de cette lettre presque hebdomadaire a un coût ! »

Voilà bientôt 10 ans, j'écrivais une première lettre ( Trop, c'est trop! ) que je diffusais à quelques amis. Une lettre de colère en réaction contre les « grands » de ce monde (mais des « nains » face à l'avenir de notre planète) incapables de s'unir pour faire face aux défis de notre monde !

Famille qui commence à repiquer sa parcelle avec du rizAu Sourou, ces femmes étuveuses de riz montrent fièrement leurs nouveaux vélos...Après cela, j'ai commencé à parcourir le Burkina Faso à la rencontre de « ceux qui nourrissent le monde », les paysans. Mon premier arrêt : la plaine rizicole de Bama. Je voulais illustrer ma seconde lettre sur le poids du commerce international sur les paysans africains, notamment le commerce du riz.

Pour écrire une seule lettre, il me faut, parfois, parcourir de nombreux kilomètres à la rencontre d'un groupement de femmes ou d'éleveurs, d'une organisation paysanne ou encore, pour être témoin d'un événement ou pour y participer.

Sans cela, je n'aurais pas pu vous parler de cette femme peule, qui dansait devant sa vache. Une vache que nous avions pu lui offrir quelques jours auparavant.

Sans cela, je n'aurai pas pu être témoin de la joie de ces femmes de Niassan... (voir la photo ci-dessus) qui grâce à leur travail (étuver le riz) venaient de s'offrir des vélos neufs.

Tout cela pour dire que « l'information a un coût ! »

Femmes peules qui apprennent à lire en fulfuldeLes femmes réceptionnent le matériel de la laiterieFaut-il ajouter que la solidarité a un coût ? Cela ne devrait pas être nécessaire, sauf à préciser les choix que nous voulons faire pour l'année qui vient, voire pour les prochaines années.

    1. 1. Nous voulons continuer à soutenir l'alphabétisation des éleveurs peuls, notamment des femmes, et par là, contribuer à l'intégration de ces éleveurs dans la communauté nationale. Quand cela sera possible, cette formation débouchera sur la mise en place d'une mini laiterie qui sera aux mains des femmes peules qui se seront unies au sein d'un groupement coopératif et qui recevront une formation spécifique.

2. Ce sera l'occasion également de faire des réunions de formation, réunissant éleveurs et agriculteurs, pour chercher un chemin afin de mettre en place des alliances entre éleveurs et agriculteurs, et par la même rendre peu probable de nouveaux conflits.

3. Depuis deux ans nous n'avons plus d'informaticien sur place. Pourtant, le besoin s'en fait sentir. Et surtout, nous souhaitons appuyer quelques organisations paysannes, comme la Fédération des Éleveurs du Burkina a créer un site web.

Ces dernières années nous avons pu faire ce travail grâce aux recettes de notre atelier d'impression et à la générosité de 3 ou 4 amis lecteurs (sur les 4 000 correspondants que vous êtes).

Pour continuer à publier cette lettre d'information, mais aussi pour aller plus loin... et plus près de ceux qui attendent notre visite, voire notre appui, je lance à nouveau un appel à votre générosité. Vous trouverez au bas de la page « Partage », tous les renseignements nécessaires.

Ensemble, avec vous, nous irons plus loin...

… avec vous nous irons plus près...

Koudougou, le 4 décembre 2011
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

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