Voici quelques photos commentées du Forum Social Mondial
qui s'est tenu à Bamako du 19 au 23 janvier 2006

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Nous avons eu la chance de nous rendre au Forum en voiture. Cela nous a permis de faire quelques haltes très agréables (comme ici, aux chutes de Farako, près de Sikasso), ou instructives (comme la visite de deux laiteries, à Sikasso et à Koumantou sur la route de Bamako.
A 15 h 30, ce jeudi 19 janvier, les retardataires se pressent pour rejoindre "la marche" vers le stade Modibo Keïta, lieux du rassemblement.

Nous passons sous la grande banderole (au flanc de la colline du "pouvoir") sur laquelle nous pouvons lire :

Un autre monde est possible !

De fait, tous ceux qui croient qu'un autre monde, non seulement est possible, mais surtout nécessaire, se retrouvent, à pied ou monté sur un dromadaire...
Les femmes - notamment les femmes maliennes - ont marqué ce forum par leur présence, et surtout par leurs prises de parole, notamment dans l'espace qui leur étaient consacré.
Afrique Verte (ONG française en train d'accomplir une profonde mutation pour devenir une fédération d'ONG du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de France) le sait bien : "Les Sahéliens peuvent nourrir le Sahel", et même plus !

Un exemple : le Burkina Faso, en 2005 comme en 2003, a récolté un excédent de céréales d'un million de tonnes !

L'eau et la terre ne sont pas des marchandises. Pourtant, les pays pauvres et les paysans pauvres ont du mal à résister aux puissances de l'argent. La résistance doit s'organiser. Car sans terre, ni eau, il n'y a pas de souveraineté alimentaire.

Le foncier est aujourd'hui une préoccupation majeure des paysans de l'Afrique de l'Ouest.

Les marcheurs entrent au stade Modibo Keïta. Nous serons environ 10 000 participants à cette rencontre.

Par la suite, on estimera la participation au FSM à 20 000, dont 10 000 maliens et 5 000 africains venus principalement des pays voisins.

La présence de ces masques dogons veut témoigner de la nécessité de construire un monde respectueux de la diversité culturelle et religieuse. Mais aussi de la menace qui pèse sur bon nombre de communautés rurales.
Les débats sur les questions agraires et agricoles se sont déroulés à la Bibliothèque Nationale qui offrent deux très belles salles.

Les paysans s'y exprimaient avec détermination et conviction. Leurs interventions manifestaient très souvent la nécessité de faire reconnaître le droit de souveraineté alimentaire de nos états, notamment au niveau de la CEDEAO.

Plusieurs débats portaient sur la question des OGM (organismes génétiquement modifiés). Ici, la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain animait un débat sur le thème : Pour une Afrique sans OGM et pour la promotion du contrôle social des communautés locales sur les semences.

Maurice Oudet

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